Pour les 500 ans de la naissance de Ronsard et en partenariat avec #lameuteslam , la #demeurederonsard a organisé un concours slam de poésie en langue française du 22 juin au 1er septembre 2024.
Objet du concours : la réalisation d’une vidéo de slam avec un texte de sa composition personnelle en hommage au poète Pierre de Ronsard.
Nos 3 lauréats ont gagné une journée de coaching avec Mr Zurg et Yopo de la Meute Slam avec enregistrement en studio à Paris et se sont produits sur scène au Prieuré le 22 septembre 2024 avec la Meute Slam dans le cadre d’une grande scène slam.
A L’ECOUTE LA PRESTATION DE NOS 3 LAUREATS :
Alison Reboul
« Depuis toute petite, le crayon est un ami.
Il m’accompagne pourtout, par là ou ici
Comme à suspendre le temps et lui écrire :
Mignon…
Car ses quelques mots m’avaient troublée,
Aspirée, emportée et inspirée à lui d’écrire
Notre rencontre…
Charmante, furieuse, choquante et dévouée.
C’est une allégorie de l’amour charnel et impie
Entre un écrivain plein de mots et d’amour
Et moi, femme d’un autre temps, libre
D’aimer sans accord, d’être désirée sans retour.
Monsieur, votre écriture est celle qui me convient.
Elle m’emmène jusqu’à vous lorsque je vous lis
Et vous fûtes ma muse un instant, un petit rien
Qui me remplit d’allégresse et de joie.
Alors, merci. »
Alison
Grégoire Akian
« J’étais dans le train direction Sardarabad en Arménie, quand l’idée de t’écrire, Pierre, m’est venue. Quinze jours que mon sac à dos et moi discutions avec les paysages, parfois aussi les roses, mais pas les gens. Quinze jours qu’entrer en communication avec les locaux, restait lettre morte. Parler anglais ou français leur était aussi étranger que moi l’arménien ou le russe. Il y avait toujours les applis de traduction… mais bon… À choisir, j’ai préféré ta poésie. J’ai pensé à elle, j’ai voulu t’écrire ; comme une envie de faire de toi mon confident, mon camarade… dans ce train où je suscitais la curiosité, moins la conversation… Puis je suis revenu en ville. Où j’ai retapé ce slam, cher Rons’… au cœur d’une nuit de fêtards… nuit de Yerevan un samedi soir (autrement dit entre les éboueurs, les épris de boisson et de klaxons à dépêche-compagnon…) et où… tut tut… Ô, salut à toi, Pierrot ! «
Grégoire
Marie-Françoise Sacré
« Ce texte m’est venu pendant des vacances en famille, au Canada, sur le flanc du Massif de Charlevoix en bordure du Saint-Laurent.
Je me suis évadée un moment dans la forêt, et l’inspiration est venue.
J’ai écrit au milieu des bruits familiers de quatre générations qui partageaient, de manière exceptionnelle, le même toit pour une semaine.
C’est à eux que j’ai donné le slam pour la première fois.
Ronsard était mon invité, au milieu des rires d’enfants.
Nous étions sur ces terres de l’autre côté de l’Atlantique, à propos desquelles, je crois, Ronsard a écrit, lui l’ardent défenseur de la forêt de Gastine.
Comme lui, j’ai écrit « à l’abry » des « bois ».
Comme lui, j’aurais aimé que le « bois ne sente jamais la flame sacrilège » quand j’ai vu survenir des bucherons sur-équipés. »
Marie-Françoise
